Europees verdrag over de immuniteit van Staten van 16 mei 1972 – Immuniteit van rechtsmacht van een Staat voor de rechtbanken van een andere Staat – Acta jure imperii – Redding van een systeemrelevante bank (ja)

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Europees verdrag over de immuniteit van Staten van 16 mei 1972 – Immuniteit van rechtsmacht van een Staat voor de rechtbanken van een andere Staat – Acta jure imperii – Redding van een systeemrelevante bank (ja)

Jaar 2013 Volume 2013 Nummer 1 Pagina 67 Taal Frans Rechtscollege Brussel, Hof van Beroep - Cour d'Appel, 17/01/2013 Referentie “Europees verdrag over de immuniteit van Staten van 16 mei 1972 – Immuniteit van rechtsmacht van een Staat voor de rechtbanken van een andere Staat – Acta jure imperii – Redding van een systeemrelevante bank (ja)”, BFR 2013, nr. 1, 67-72 Samenvatting Tant l'intervention de l'état néerlandais que celui de l'état belge pour le sauvetage du groupe Fortis, s'inscrivent dans le cadre d'une politique de soutien aux banques, fragilisées par la crise mondiale. Eu égard au caractère systémique du groupe Fortis et de l'absence de repreneurs ou d'investisseurs privés, le sauvetage de cette entreprise ne pouvait se faire que par les autorités publiques. Bien que l'Etat néerlandais et l'Etat belge aient fait une déclaration en vertu de l'article 24 de la Convention européenne sur l'immunité des Etats, signée à Bâle le 16 mai 1972, que leurs tribunaux peuvent connaître des procédures engagées contre un autre Etat contractant, cette déclaration ne peut porter atteinte à l'immunité de juridiction dont jouissent les Etats étrangers pour les actes accomplis dans l'exercice de la puissance publique (acta jure imperii). En droit international public, la seule nature de l'acte, pris isolément de son contexte, ne peut constituer le seul critère prépondérant pour opérer une distinction entre les actes de jure imperii et ceux de jure gestionis. Il ne peut être admis que l'Etat belge, par l'intermédiaire de ses cours et tribunaux, puisse s'immiscer dans les prérogatives de l'Etat néerlandais qui lui sont conférées en vue d'assurer la stabilité de son système financier et de protéger son économie. De Nederlandsche Bank, en tant que société fondée par l'Etat néerlandais qui en est l'unique actionnaire bénéficie, au titre de l'article 27 de la Convention de Bâle, de l'immunité de juridiction pour les actes accomplis par elle dans l'exercice de la puissance publique. La circonstance que l'action intentée contre elle s'analyserait en un recours en responsabilité civile est sans pertinence, dès lors que l'action est intentée sur la base d'une prétention qui a sa source dans un acte de puissance publique.

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